Description du livre Le présent infini s'arrête : Oùest le travail éditorial ? - 21 internautes sur 23 ont trouvé ce commentaire utile.Oùest le travail éditorial ?
Par Marlène W
J'aurais aimé mettre un commentaire plus positif, car on ne peut qu'être sensible au travail que décrit l'infirmière et admiratif devant son engagement dans un "appartement thérapeutique", en pleine cité, qui reçoit de grands adolescents complètement à la dérive. Déjà , le livre aurait vraiment gagné à perdre au moins une grosse moitié de ses pages, redondantes, inutiles, ou qui relèvent d'un remplissage inacceptable : descriptions du jeu en ligne du mari, lecture avec le fils, recettes de cuisine, rangement... Un ou deux passages, ok, au delà on saute avec agacement. De la même manière, l'obsession pour les différents breuvages est rapidement exaspérante. Du coup, les passages forts, intéressants, sont dilués et apparaissent comme une heureuse surprise dans une plaine d'ennui. Par ailleurs, il est dommage que le livre manque un de ses principaux objectifs : nous permettre de comprendre le fonctionnement du service - ses objectifs, les théories psychologiques qui sous-tendent le travail et les prises en charge -, les jeunes - car "psychotiques", ça date un peu comme "diagnostic" en 2015, le système institutionnel - comment les patients arrivent-ils dans ce service, à l'issue de quel parcours, avec quelles perspectives ? Il en ressort un sentiment de perplexité absurde, des jeunes d'une violence effrayante (pourtant suivis pour certains depuis l'enfance : combien d'argent gaspillé pour ces suivis manifestement totalement inefficaces ?), des familles dysfonctionnelles vers lesquelles on renvoie les jeunes dont la situation s'aggrave du coup, des personnels en souffrance lourde, qui passent leur temps en réunions et "supervision" mais semblent naviguer complètement à vue... Voilà ce qui explique le titre de mon commentaire : l'éditeur n'a clairement pas fait son travail, l'auteure aurait mérité un vrai accompagnement, le livre et le sujet une vraie réflexion pour structurer le texte. Dommage. Dans un genre proche et bien mieux abouti, sur un internat pour jeunes handicapés, je conseille "Sous leurs silences", de Viviane Tosar. Infirmière dans un appartement thérapeutique rattaché à un hôpital psychiatrique, la narratrice travaille auprès d'adolescents atteints le plus souvent de pathologies du lien. D'inspiration autobiographique, le récit décrit un huis clos dans un lieu où se côtoient, coexistent et souvent s'affrontent avec violence les soignants et les patients. Premier roman.
Par Marlène W
J'aurais aimé mettre un commentaire plus positif, car on ne peut qu'être sensible au travail que décrit l'infirmière et admiratif devant son engagement dans un "appartement thérapeutique", en pleine cité, qui reçoit de grands adolescents complètement à la dérive. Déjà , le livre aurait vraiment gagné à perdre au moins une grosse moitié de ses pages, redondantes, inutiles, ou qui relèvent d'un remplissage inacceptable : descriptions du jeu en ligne du mari, lecture avec le fils, recettes de cuisine, rangement... Un ou deux passages, ok, au delà on saute avec agacement. De la même manière, l'obsession pour les différents breuvages est rapidement exaspérante. Du coup, les passages forts, intéressants, sont dilués et apparaissent comme une heureuse surprise dans une plaine d'ennui. Par ailleurs, il est dommage que le livre manque un de ses principaux objectifs : nous permettre de comprendre le fonctionnement du service - ses objectifs, les théories psychologiques qui sous-tendent le travail et les prises en charge -, les jeunes - car "psychotiques", ça date un peu comme "diagnostic" en 2015, le système institutionnel - comment les patients arrivent-ils dans ce service, à l'issue de quel parcours, avec quelles perspectives ? Il en ressort un sentiment de perplexité absurde, des jeunes d'une violence effrayante (pourtant suivis pour certains depuis l'enfance : combien d'argent gaspillé pour ces suivis manifestement totalement inefficaces ?), des familles dysfonctionnelles vers lesquelles on renvoie les jeunes dont la situation s'aggrave du coup, des personnels en souffrance lourde, qui passent leur temps en réunions et "supervision" mais semblent naviguer complètement à vue... Voilà ce qui explique le titre de mon commentaire : l'éditeur n'a clairement pas fait son travail, l'auteure aurait mérité un vrai accompagnement, le livre et le sujet une vraie réflexion pour structurer le texte. Dommage. Dans un genre proche et bien mieux abouti, sur un internat pour jeunes handicapés, je conseille "Sous leurs silences", de Viviane Tosar. Infirmière dans un appartement thérapeutique rattaché à un hôpital psychiatrique, la narratrice travaille auprès d'adolescents atteints le plus souvent de pathologies du lien. D'inspiration autobiographique, le récit décrit un huis clos dans un lieu où se côtoient, coexistent et souvent s'affrontent avec violence les soignants et les patients. Premier roman.
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- Le Titre Du Livre : Le présent infini s'arrête
- Nom de fichier : le-présent-infini-sarrête.pdf
- Format original : E-Book, Hardcover
- Taille du fichier : 17.77 KB
- Nombre de pages de l'édition imprimée :720 pages
- Editeur : Mary Dorsan
- Vendu par : P.O.L ()
- Langue : Français
- Genre : Thèmes
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